Imbrication des mémoires collective et individuelle. Un jardin dans un jardin dans un jardin, comme un jeu de poupées russes. Le travail de la mémoire est intérieur.
Entre deux palissades végétales une allée donne accès à la chambre incluse par le côté opposé; une façon d'aller à rebrousse chemin comme on remonte le temps. Les pas sonnent sur le gravier pour déboucher sur le silence du sable noir. Un lit sur un miroir d'eau - le reflet d'un château - une invitation au repos - guérir au jardin, source et ressource.
Flânerie onomastique dans un joyeux inventaire de plantes singulières : toutes ont un noms vernaculaires imagés qui soulignent leurs particularités morphologiques ou leurs vertus cachées. Les mots, gardiens de nos représentations mentales, construisent et transmettent le savoir par-delà nos vies éphémères.
Un hommage au langage.
Festival International de Jardins de Chaumont/loire 2005
"Les jardins ont de la mémoire"